Stadt: Nancy, Frankreich

Frist: 2019-04-01

Beginn: 2019-09-26

Ende: 2019-09-27

URL: https://machinerlapoesie.wordpress.com/conferences/nancy-2019/call-for-papers-nancy-2019/

(version française plus bas)

International Conference: Plotting Poetry (and Poetics) 3
26-27 September 2019, ATILF-CNRS, Nancy, France

Keynote speakers:
Jan Christoph Meister (Universität Hamburg), confirmed
Anne Bandry Scubbi (Université de Strasbourg), subject to confirmation

Call for Papers.
This annual international conference gathers literary scholars of all language areas sharing a keenness for the development of computational and statistical apparatuses to describe and analyse metre, style and poeticity. For its third edition, “Plotting Poetry” will focus on questions of poetics, and papers can bear on any literary genre (poetry, theatre, novel, even essay).

In 1917, commenting on the rise of new media, Apollinaire urged for “plotting/mechanising (“machiner”) poetry as has been done for the world”. A century later, the slogan’s rich metaphor is made all the sharper with the new technologies’ emergence in literary studies. What role have machines and resulting software devices taken up in text reading? What do they teach us about poetics? What mechanical and strategic devices are we developing, with what results?

To apply mechanical processes to the reading of texts is to raise the issues of poetics and stylistic singularity. Are they to be found in the measurable sum of artfully assembled and arranged processes, or do they actually escape normalisation efforts? Reading machines, by allowing a distant vision, measure phenomena that a natural reading would not detect, thus questioning the role of such hidden features in our (often unconscious) perception as readers. Jacobson’s « poetic function » has objective linguistic features at its centre, but can its efficiency be reduced to that of a machine, with levers and pulleys we can take apart?

Participants are expected to present feedback – positive or not – on the computational and statistical tools they develop to address issues of poetics, metrics and stylistics, and to shed light on the fields of literature, linguistics or literary history. Devices that did not yield the expected results, provided their shortcomings provide an interesting and genuine insight, are utterly welcome as well. In the vast field of Digital Humanities, understanding our failures can prove most useful, particularly to pinpoint where the human/machine complementarity ends, or to measure the ratio of invested time over achieved result.

Possible exploration themes, geared towards an interpretation of texts and styles, could include, but are in no way limited to:

  • History of reading machines, and socio-historical perspectives;
  • metrical analysis;
  • topic modelling;
  • stylometry;
  • computational stylistics;
  • mechanically enhanced reading for literary genre characterization;
  • blending “distant reading” and close reading;
  • new technologies as tools for interpretation; digital hermeneutics.

We welcome abstracts for papers about poetic texts, versified or not, or even texts outside the poetry genre provided that « machines » are being used to explore their poeticity. Papers of 20-25 minutes may bear on corpora from any time and in any language, but shall be delivered in English or French.

Abstracts (max. 300 words) are to be sent no later than 1st April 2019 to Anne-Sophie Bories (a.bories@unibas.ch) and Véronique Montémont (veronique.montemont@univ-lorraine.fr).

https://machinerlapoesie.wordpress.com

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_Colloque International: Machiner la poésie (et la poétique) 3
26-27 septembre 2019, ATILF-CNRS, Nancy, France

Conférences plénières :
Jan Christoph Meister (Universität Hamburg), confirmé
Anne Bandry Scubbi (Université de Strasbourg), sous réserve

Appel à communications.
Ce colloque international annuel a pour vocation de rassembler des chercheurs passionnés par le développement d’appareillages informatiques ou statistiques de toute sorte pour décrire et analyser mètre, style et poéticité. Pour sa troisième édition, « Machiner la poésie » souhaite mettre l’accent sur les questions de poétique, ce qui implique que le colloque pourra traiter des différents genres littéraires (poésie, théâtre, roman, voire essai).

En 1917, commentant l’essor des nouveaux media, Apollinaire exhortait à « machiner la poésie comme on a machiné le monde ». Cent ans plus tard, la riche métaphore de ce slogan revêt une acuité croissante au regard du surgissement des nouvelles technologies dans les études littéraires. Quel rôle les machines et les dispositifs logiciels qu’elles ont permis d’élaborer ont-elles pris dans la lecture des textes ? Que nous apprennent-elles sur la mécanique poétique ? Quelles machinations et quelles machineries développons-nous, et avec quels résultats ?

Appliquer des procédés mécaniques à la lecture des textes, c’est aussi poser la question du poétique, et subsidiairement celle de la singularité du style. Résident-ils dans la somme mesurable de procédés ingénieusement agencés et distribués par l’auteur, ou bien échappent-ils aux tentatives de normalisation ? Les machines à lire, en permettant une vision à distance, mesurent des phénomènes que la lecture naturelle ne permet pas de détecter, et interrogent le rôle des traits invisibles ainsi décelés dans la perception (souvent inconsciente) que nous en avons en tant que lecteurs. Quel contrôle le créateur exerce-t-il sur la présence et la distribution de ces éléments ? Ce que Jacobson appelle la « fonction poétique » a pour élément central des traits linguistiques objectivables, mais son efficacité est-elle pour autant réductible à celle d’un dispositif stratégiquement agencé dont on peut démonter rouages et ressorts ?

Les participants donneront des retours d’expérience, heureux ou non, sur les outils informatiques ou statistiques qu’ils développent pour poser des questions de poétique, de métrique et de stylistique, et éclairer ainsi des problématiques liées à la littérature, la linguistique ou l’histoire littéraire. Les appareils, dispositifs ou systèmes n’ayant pas apporté les résultats espérés, pourvu que leur échec nourrisse une réflexion intéressante et sincère, y auront pleinement leur place : dans le vaste champ dit des « humanités numériques », comprendre la source de l’échec peut se révéler fécond, notamment lorsque la démarche permet de poser la limite de la complémentarité des deux approches (lecture humaine / lecture machinée), ou d’analyser la démarche en termes de rapport de proportion (temps investi / résultat obtenu).

Des sujets d’exploration possibles, dirigés vers l’interprétation et la compréhension des textes et des styles, incluent mais ne sont nullement limités à :

  • histoire des machines à lire et éléments de perspective socio-historiques.
  • analyse métrique ;
  • « topic modeling » ;
  • stylométrie ;
  • stylistique computationnelle ;
  • corrélation entre lectures outillées et caractérisation d’un genre littéraire ;
  • association de « distant reading » et de lecture de près ;
  • nouvelles technologies comme éléments d’interprétation ; herméneutiques numériques.

Nous attendons des propositions de communication portant sur des textes poétiques versifiés ou non, ou sur des textes extérieurs au genre poétique, pourvu que des dispositifs ou outils que nous désignons sous le nom générique de « machines » aient été mises au point pour en explorer la poétique. Les communications de 20-25 minutes pourront porter sur des corpus de toute époque et de toute langue, mais devront être données en français ou en anglais.

Les propositions (300 mots, en français ou en anglais) sont à envoyer au plus tard le 1er avril 2019 à Anne-Sophie Bories (a.bories@unibas.ch) et Véronique Montémont (veronique.montemont@univ-lorraine.fr).

https://machinerlapoesie.wordpress.com

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Dr. Anne-Sophie Bories
Postdoctoral Fellow
Universität Basel
Französisches Seminar
Maiengasse 51
CH-4056 Basel
Switzerland
a.bories@unibas.ch

Beitrag von: Anne-Sophie Bories

Redaktion: Christof Schöch