Stadt: Mannheim

Frist: 2015-07-31

Beginn: 2016-04-07

Ende: 2016-04-09

Extension de la date d’envoi des propositions (31 juillet 2015) et ajournement du colloque (7-9 avril 2016).

Appel à contribution

Colloque international

Chutes, ruptures et philosophie – les romans de Jérôme Ferrari

Université de Mannheim, Romanisches Seminar
du 7 au 9 avril 2016

Avec six romans et un recueil de nouvelles à son actif, l’auteur Jérôme Ferrari qui prépare la sortie de son septième roman, Le principe, en mars 2015, est devenu une présence incontournable de la littérature française contemporaine. Si Ferrari a pu être considéré, encore en 2009 lors de la remise du prix Landerneau pour son roman Un Dieu un animal, comme « un nouveau talent à encourager » (Michel-Édouard Leclerc), il a gravi à toute allure les échelons de la renommée littéraire : depuis 2012, lorsque Le Sermon sur la chute de Rome a été couronné par le prestigieux Prix Goncourt, Jérôme Ferrari est connu du grand public.

Il est d’autant plus étonnant de constater que la critique académique n’a encore porté que très peu d’intérêt à ses textes. Grâce au succès international du Sermon sur la chute de Rome et de ses traductions allemande, anglaise, italienne et espagnole, la presse, quant à elle, s’est concentrée surtout sur la « trilogie corse ». Balco Atlantico (2008), Où j’ai laissé mon âme (2010) et Le Sermon sur la chute de Rome (2012) sont couverts de louanges, qui ne mettent que trop souvent en avant le thème récurrent de la Corse et de ses conflits. Ce regard réducteur risque cependant d’occulter non seulement les enjeux véritables de l’œuvre de Ferrari, mais aussi, avec Aleph zéro (2002), Dans le secret (2007) et Un Dieu un animal (2009), une partie considérable de son œuvre.

Ses nouvelles et ses romans gravitent autour de sujets comme l’effondrement des empires, la faillite des systèmes de croyance et la perte douloureuse des repères – des illusions et des certitudes – aussi bien à l’échelle individuelle que nationale. Certains de ces textes, comme Un Dieu un animal et Où j’ai laissé mon âme, s’intègrent dans ce que l’on pourrait appeler la littérature des guerres françaises, tant coloniales que postcoloniales. Ils y introduisent de nouvelles perspectives éthiques, entre autre à propos de la dichotomie entre victime et héros. Cet aspect sera, lors du colloque, l’un des points de départ pour la discussion sur ce qui fait la spécificité de l’écriture de Ferrari dans le contexte de la littérature française contemporaine.

Un autre point de départ pour les contributions seront les liens étroits que l’œuvre de Ferrari entretient avec la philosophie : des philosophes comme Leibniz ou Saint Augustin y sont aussi présents que – dans Aleph zéro comme surtout dans Le principe – les implications philosophiques de la physique quantique. Les thèmes qui hantent les philosophes cités sont aussi ceux qui sont au centre de son écriture ; ce sont les thèmes de la perte, de la chute et de la rupture.

Les propositions d’environ 300 mots devront parvenir par courriel aux responsables du colloque jusqu’au 31 juillet 2015 (ruhe@phil.uni-mannheim.de / burnautzki@phil.uni-mannheim.de).

Pour tout renseignement, veuillez contacter les responsables du colloque :
Prof. Dr. Cornelia Ruhe / Dr. Sarah Burnautzki
Romanisches Seminar
Abteilung für Literatur- und Medienwissenschaft
Universität Mannheim
L 15, 1-6
D-68131 Mannheim
Tel. / Fax : +49-621-181-2264 / 2573

Beitrag von: Cornelia Ruhe

Redaktion: Christof Schöch