Stadt: Nantes

Frist: 2022-09-16

Beginn: 2023-06-15

Ende: 2023-06-16

Alors que la réception de l’œuvre de Mme de Lafayette en France a fait l’objet de plusieurs travaux importants1, la diffusion internationale de son œuvre et l’extension de son influence restent encore largement à explorer. Or les traductions de La Princesse de Clèves publiées à Londres et à Amsterdam en 1679 et à Venise en 1691, de même que la première traduction allemande parue également à Amsterdam en 1711, témoignent de l’intérêt que l’œuvre a rapidement rencontré hors de France. Les différents travaux qui s’intéressent à cette question restent pourtant encore trop rares² . C’est pourquoi ce colloque voudrait montrer l’étendue et la diversité de la réception de Mme de Lafayette en Europe, en se limitant dans un premier temps à l’impact immédiat suscité par la publication de ses œuvres. Dans un second temps, un autre colloque à venir prendra en charge la dimension internationale de sa réception moderne, du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui.
Les objets d’étude possibles s’inscrivent dans quatre domaines distincts :
- répertorier les traductions de ses œuvres : quels éditeurs, quels traducteurs ou quelles traductrices, pour quels publics ? Comparer le cas échéant ces traductions avec l’original français ou les traductions entre elles dans le cas de plusieurs traductions dans une même langue. Les processus de transfert culturel se déroulent-ils de la même façon dans les différents pays ou bien observe-t-on des écarts significatifs ?
- mesurer sa diffusion : dresser des inventaires de la présence de ses œuvres en langue française et en traduction à l’étranger, dans les bibliothèques aristocratiques, bourgeoises, de femmes, d’enseignement.
- investiguer sur sa présence dans le discours littéraire des autres pays, dans le discours critique comme dans l’histoire littéraire. Quelles différences peut-on mesurer avec l’évolution en France concernant le processus de canonisation ?
- juger de sa place dans la production littéraire d’autres pays comme référence, voire comme modèle ; les œuvres de Mme de Lafayette ont-elles été imitées, récrites, pastichées, parodiées à l’étranger ?

1 M. Laugaa, Lectures de Mme de Lafayette, 1971 ; C. Esmein-Sarrazin, Lire, éditer, enseigner les romans de 1700 à 1900. À la recherche du roman classique, 2021.
² On pense aux travaux de J. Campbell, « Restoration or Destruction ? La Princesse de Clèves seen through Nathaniel Lee’s Adaptation », dans Intersections, 2005, p. 59-67 ; A. Grewe, « Où sont les dames d’antan – Erinnerungslücken im literarischen Gedächtnis. Das Werk Marie-Madeleine de Lafayettes im deutschen Sprachraum », dans Gebundene Zeit. Zeitlichkeit in Literatur, Philologie und Wissenschaftsgeschichte, 2014, p. 529-541 ; B. Hannemann, Weltliteratur für Bürgertöchter. Die Übersetzerin Sophie Mereau-Brentano, 2005 ; A. C. Montoya, « French and English women writers in Dutch library (auction) catalogues, 1700-1800 », dans ‘I heard about you’. Foreign women’s writing crossing the Dutch border : from Sappho to Selma Lagerlöf, 2004, p. 182-216.

Les propositions (un titre et un descriptif de 5-6 lignes) sont à envoyer simultanément aux organisatrices : Nathalie Grande (Nantes Université), nathalie.grande@univ-nantes.fr et Andrea Grewe (Universität Osnabrück), andrea.grewe@uni-osnabrueck.de pour le 16 septembre 2022.

Beitrag von: Nathalie Kaiser-Bumann

Redaktion: Robert Hesselbach