Stadt: Montpellier

Frist: 2022-11-30

Beginn: 2023-03-27

Ende: 2023-03-28

URL: https://colef2023.sciencesconf.org/

Colloque Francophonies, Montpellier, 27-28 mars 2023
« Contacts de langues et de cultures dans les espaces francophones » – CoLEF
Appel à communications

Le colloque « Contacts de langues et de cultures dans les espaces francophones » se donne pour objectif de réunir à Montpellier des spécialistes de linguistique, littératures, cultures francophones, autour du thème fédérateur des contacts de langues et de cultures, dans un espace défini par le partage de la langue française et envisagé du point de vue de son interculturalité, de sa richesse en relations, plutôt que comme un ensemble fédérateur ou centralisé.
Plus que jamais, c’est le multilatéralisme, la diversité, la complexité des relations entre multiples centres et multiples périphéries, qui fait de la francophonie un espace ouvert et fécond.

Le colloque CoLEF sera axé sur les lignes de force de cette mutation du fait francophone dans le monde, qui privilégie le regard porté sur l’horizontalité, le contact, l’échange, la symbiose, la « Relation » et le « Tout-Monde » (selon les termes d’Edouard Glissant), plutôt que sur la verticalité, la véhicularité et l’universalité.

La thématique s’articule entre divers axes (créolistique, réticularité des contacts de langues, complexité et feuilletage des répertoires, ressources documentaires et description linguistique), augmentés d’une transversale.

Ces axes, structurés par la notion de contact de langues, suscitent les questionnements suivants :

Transversale : la créolité
Dans quelle mesure la notion de créolité permet-elle d’appréhender les dynamiques de transformation, d’interférence, d’ouverture, de brassage et de créativité imprédictible, qui dessine l’horizon des contacts de langues et de cultures dans les espaces francophones, au passé, au présent comme au futur ?

Axe 1. Créolistique, créologenèse et bassins de traits.
Quelles approches adopter pour décrire et expliquer les processus qui sous-tendent les réagencements linguistiques à l’œuvre dans la créolisation ? On se demandera, entre autres, si l’approche des bassins de traits (feature pools) proposée par Mufwene fournit des éléments éclairants à cet égard.

Axe 2. Réticularité – approche en réseaux des contacts de langue.
De quelle manière une approche réticulaire, en réseaux et en treillis de relations et d’interaction, sur quatre niveaux de structuration, du plus abstrait au plus concret et ancré territorialement, telle que proposée par Alain Kihm, pourrait-elle être envisagée de manière complémentaire à celle en archipels – ou pensée archipélique – , caractéristique des penseurs antillais, et d’Edouard Glissant en particulier ?

Axe 3. Complexité et feuilletage des répertoires.
On interrogera les catégories de basi-, méso- et acrolecte, utilisées par le passé, pour proposer de nouvelles approches permettant de rendre compte de la diversité polyglottique des répertoires et du feuilletage diastratique et diaphasique du français, dans tous ses états et en tous lieux de la francophonie contemporaine.

Axe 4. Modélisation des situations francophones.
En quoi le modèle status/corpus proposé de Chaudenson et divers contributeurs conserve-t-il sa valeur heuristique comme grille d’analyse des situations francophones ? En quoi peut-on l’améliorer, voire la remplacer par un dispositif plus adapté en termes de dimensions, polarités et critères aux changements survenus, en cours ou à venir, dans ce domaine des relations entre corpus et statut ? Comment ces modélisations se prêtent-elles à l’analyse contrastive des situations dans des espaces francophones de diverses configurations, entre l’Afrique et l’Océanie, les Amériques ou la Mélanésie et l’Afrique ?

Axe 5. Ressources documentaires.
Dans quelle mesure les ressources documentaires existantes (corpus, dictionnaires, atlas) sont-elles aptes à rendre compte des dynamiques de contact à l’œuvre dans l’espace francophone contemporain ? En quoi le recours à des technologies numériques peut-il contribuer à améliorer leur compréhension ?

Le colloque se tiendra à Montpellier en mode hybride. Les propositions de communication, de 500 mots au maximum, seront à déposer jusqu’au 30 novembre sur le site https://colef2023.sciencesconf.org/..

Comité d’organisation
Carmen ALEN GARABATO, Université Paul-Valéry Montpellier 3
Sascha DIWERSY, Université Paul-Valéry Montpellier 3
Renauld GOVAIN, Université d’État d’Haïti
Jean-Léo LEONARD, Université Paul-Valéry Montpellier 3
Agnès STEUCKARDT, Université Paul-Valéry Montpellier 3

Comité scientifique
Mathieu AVANZI, Université de Neuchâtel
Patricia CABREDO HOFHERR, CNRS
Raphaël CONFIANT, Université des Antilles
Maxime DEL FIOL, Université Paul-Valéry Montpellier 3
Viviane DEPREZ, CNRS
Mylène EYQUEM, Université de La Réunion
Sibylle KRIEGEL, Aix-Marseille Université
Gudrun LEDEGEN, Université Rennes 2
Ralph LUDWIG, Université de Halle-Wittenberg
Salikoko MUFWENE, Université de Chicago
Katja PLOOG, Université d’Orléans
Lambert-Félix PRUDENT, Université des Antilles
Emmanuel SCHANG, Université d’Orléans
André THIBAULT, Université Paris Sorbonne
Georges-Daniel VERONIQUE, Aix-Marseille Université

Beitrag von: Sascha Diwersy

Redaktion: Robert Hesselbach