Revue transatlantique d’études suisses, Nr. 14 (à paraître fin 2025)

Langues en danger ou langues mises en danger? La nuance est subtile, mais en anglais, l’expression endangered languages semble davantage suggérer le fait qu’à l’origine de l’extinction de certaines langues il y a une action, que l’essor ou le déclin de telle ou telle langue est induit par des acteurs sociaux, par diverses politiques économiques ou linguistiques. En français, avec le concept de ‘langues en danger’ (d’extinction), la perspective est quelque peu différente, comme si les collectivités locutrices étaient des entités passives, amenées à subir inexorablement l’effacement de leur langue.

Le prochain numéro de la Revue transatlantique d’études suisses (RTÉS) vise à comparer des communautés linguistiques minoritaires romanes aux trajectoires très contrastées, dans un espace allant des vallées rhéto-romanes à l’espace occitano-catalan (v. détails p. 2). Cela peut concerner des :

1) ‘grandes langues’ (au vu de leur nombre de locuteurs) en situation minoritaire (français en Italie [Vallée d’Aoste], italien en Suisse [Tessin/Grisons]);
2) ‘langues intermédiaires’ (catalan, occitan), dont le prestige historique a été concurrencé par celui des ‘grandes langues’ (espagnol-français-italien);
3) langues minorisées devenues ‘périphériques’ ou ‘à enclave’ (romanche, ladin, frioulan, francoprovençal, corse), dont les locuteurs voient leur nombre décliner et réagissent à la mise en danger de leur langue par différentes stratégies – y compris en intériorisant la domination linguistique.

ESPACE CONCERNÉ (Suisse, Sud de la France/Corse, Nord/Nord-ouest de l’Italie, Pays catalans)

La Suisse abrite sur son sol une grande variété de langues romanes, relevant – selon une classification possible – du groupe occidental (langues d’oïl/français, francoprovençal, romanche, dialectes gallo-italiens) et du groupe méridional (italien standard). Elle partage cette situation avec la France, où la langue romane méridionale qu’est le corse s’ajoute aux nombreuses langues romanes occidentales du continent (français, occitan, catalan, francoprovençal, dialectes ligures à l’est de Nice).

Au-delà du caractère parfois arbitraire du classement des langues dans la partie du continuum roman occidentalo-méridional choisie pour ce numéro de la revue, leur grande hétérogénéité est souvent peu thématisée. On sait le caractère ultradominant des langues associées à la construction d’États-nations (France, Italie, Espagne) ayant longtemps fait de l’unification linguistique leur cheval de bataille, en maintenant les autres langues en état de fragilité. Les ‘langues intermédiaires’ que sont l’occitan et le catalan, structurellement proches, bénéficient d’un riche passé, mais l’évolution historique ne leur a pas permis d’échapper à la concurrence des langues nationales voisines. Si le catalan jouit d’un statut assez stable en Andorre ainsi qu’en Espagne dans la Généralité de Catalogne (dont la nationalité distincte est reconnue), il en va autrement dans la Communauté valencienne ou aux Baléares et, a fortiori, en France (Roussillon), où son existence n’est reconnue par l’État central que de façon minimale.

Quant à l’occitan, c’est ironiquement dans un micro-territoire situé en Catalogne (le Val d’Aran) qu’il semble jouir de la plus grande protection. En France, l’espace occitanophone, jadis immense, se réduit à un ensemble de ‘niches’ (familiales, médiatiques, scolaires, etc.) où la langue a encore droit à une certaine visibilité/ audibilité – ceci s’applique aussi au corse, dont le recul est lui également largement lié aux excès du centralisme français. Dans l’extrême ouest de l’Italie, l’occitan a toutefois connu un regain d’intérêt, sinon de vitalité, dans le sillage de la loi nationale 482 (1999) qui protège les minorités linguistiques – même lorsqu’elles se réduisent à quelques vallées et alors que le principe d’’auto-déclaration’ prévu par la loi produit un décalage entre les communes reconnues comme occitanes (et parfois non occitanophones) et celles où l’occitan est effectivement pratiqué.

À l’autre bout de l’Arc alpin, les langues rhéto-romanes sont également marquées par une grande disparité de statuts. Le romanche, dont l’existence est largement connue hors de Suisse puisqu’il est devenu une icône du plurilinguisme et du nation branding helvétiques, jouit d’une réelle protection – qui ne garantit certes pas la pérennisation de ses cinq variétés principales. À l’instar de l’occitan (aranais) en Catalogne, le ladin jouit d’un grand dynamisme dans la Province autonome de Bozen/Bolzano, où les Sud-Tyroliens germanophones, localement majoritaires, sont ultra-minoritaires en Italie et a priori plus solidaires des combats de ‘leur’ minorité. Mais son statut est beaucoup plus précaire dans la Province autonome du Trentin, très majoritairement italophone, et davantage encore en Vénétie. En Frioul-Vénétie Julienne, le frioulan, troisième langue du groupe rhéto-roman, offre lui aussi des visages contrastés.

Enfin, à l’extrémité du spectre en termes de nombre de locuteurs actuels ou de prestige historique, on trouve le francoprovençal, dernière langue romane à avoir été identifiée, en 1874 – lorsque le linguiste Ascoli l’a détaché de l’ensemble gallo-roman septentrional (oïl) et méridional (oc). Son existence de langue romane distincte n’est plus en doute, mais le caractère peu pratique du glottonyme (tout aussi ambigu que le serait le terme ‘luso-catalan’ pour désigner l’espagnol) contribue à limiter la conscience de l’existence même de cette langue (et donc de sa reconnaissance/revitalisation possible) – langue que ses locuteurs, en Suisse, en France comme en Italie, continuent d’appeler ‘patois’.


Nous sollicitons des contributions qui explorent les réalités sociolinguistiques, politiques, culturelles et artistiques en vigueur dans les communautés de langues minoritaires/minorisées concernées. Elles peuvent mettre en avant l’agentivité des différents acteurs sociaux, ainsi que le degré de ‘menace’ (objectif ou perçu subjectivement) qui plane sur la pérennité des langues et sur l’autonomie de groupes linguistiques ne disposant pas toujours d’un vaste réseau d’institutions susceptibles de les protéger.

Votre proposition, avec votre nom et courriel, votre institution d’attache, un titre et un résumé (350 mots max.), doit être adressée d’ici le 15 octobre 2024 à ces deux adresses : manuel.meune@umontreal.ca / natalia.bichurina@sorbonne-nouvelle.fr

Les textes peuvent traiter des aspects suivants (liste non limitative):
1) POLITIQUES LINGUISTIQUES (scolaires, culturelles) locales, régionales ou nationales, leur impact sur les communautés (degré d’adhésion ou de rejet);
2) PRATIQUES LINGUISTIQUES des locuteurs (plurilinguisme, diglossie), les stratégies identitaires visant à faire coïncider les habitudes individuelles et les injonctions collectives;
3) REPRÉSENTATIONS LINGUISTIQUES en vigueur; le discours sur la langue/la communauté de locuteurs (dans la perspective des minoritaires comme des majoritaires)

Langues de rédaction : français / allemand / italien / anglais.
Longueur = 50 000 signes (en cas d’acceptation, des consignes précises vous seront envoyées).
Calendrier = 15 octobre 2024 = date limite des propositions;
15 novembre 2024 = réponses;
1er mars 2025 = date limite de remise de textes;
novembre 2025 = parution prévue.

Fondée en 2011, animée par un comité de lecture international et ancrée au sein du Département de littérature et de langues du monde de l’Université de Montréal, la RTÉS propose des contributions relevant de disciplines variées (études littéraires/culturelles, (socio)linguistiques, histoire, science politique, traductologie, etc.). Elle a pour vocation de susciter un débat interdisciplinaire sur la Suisse, tout en adoptant une perspective comparative (transatlantique, transeuropéenne, etc.). Chaque numéro est consacré à un thème particulier.


Gefährdete romanische Sprachen. Vom rätoromanischen zum okzitanisch-katalanischen Sprachraum

Gefährdete Sprachen oder Sprachen in Gefahr? Die Nuance ist klein, aber der Ausdruck ‚gefährdete Sprachen‘ (wie endangered languages im Englischen) scheint eher als der Ausdruck ‚Sprachen in Gefahr‘ (bzw. langues en danger im Französischen) darauf hinzudeuten, dass dem Aussterben bestimmter Sprachen eine Handlung zugrunde liegt, d.h. der Aufstieg oder Niedergang dieser oder jener Sprache von sozialen Akteuren bzw. verschiedenen wirtschaftlichen oder sprachpolitischen Maßnahmen ausgelöst wird. Dagegen klingt „Sprachen in Gefahr“ eher so, als seien die Sprachgemeinschaften passive Entitäten, die das unaufhaltsame Aussterben ihrer Sprache untätig erleiden müssten, ohne etwas dagegen tun zu können.

In der nächsten Ausgabe der Revue transatlantique d’études suisses (RTÉS) sollen verschiedene gefährdete romanische Sprach(gemeinschaft)en miteinander verglichen werden – jede charakterisiert durch ihre eigene Entwicklungsgeschichte in einem Gebiet, das von den rätoromanischen Tälern bis hin zum okzitanisch-katalanischen Raum reicht. Es können drei Typen unterschieden werden:

1) ‚große Sprachen‘ (gemessen an ihrer gesamten Sprecherzahl), die sich in einer Minderheitensituation befinden, z.B. Französisch in Italien (Aostatal), Italienisch in der Schweiz (Tessin, Graubünden);
2) ‚mittelgroße Sprachen‘ wie Katalanisch oder Okzitanisch, deren Prestige einst mit demjenigen der heutigen ‚großen Sprachen‘ vergleichbar war (Spanisch, Französisch, Italienisch);
3) ‚kleinere Sprachen‘ (wie Rätoromanisch, Ladinisch, Friaulisch, Frankoprovenzalisch, Korsisch), die erst im Laufe der Zeit ‚peripher‘ oder ‚enklavenartig‘ geworden sind und deren Sprecherzahl zunehmend sinkt, worauf mittels verschiedener Strategien durch die Betroffenen reagiert wird – nicht nur durch Initiativen zur Förderung der jeweiligen Sprachen, sondern auch durch Verinnerlichen des Status Quo der Dominanz einer anderen Sprache.

RELEVANTER RAUM (Schweiz, Südfrankreich [inkl. Korsika], Nord-/Nordwest-Italien, katalanischsprachige Regionen)

In der Schweiz findet man eine große Vielfalt an romanischen Sprachen, die sowohl der Westromania (Langues d’Oïl/Französisch, Frankoprovenzalisch, Rätoromanisch, gallo-italienische Dialekte) als auch der Ostromania (Standarditalienisch) zuzuordnen sind. Diese Situation teilt die Eidgenossenschaft mit Frankreich, wo neben den zahlreichen westromanischen Sprachen des Kontinents (Französisch, Okzitanisch, Katalanisch, Frankoprovenzalisch, ligurische Dialekte östlich von Nizza) auch das Korsische als ostromanische Sprache zu finden ist.

Abgesehen davon, dass die romanischen Sprachen von verschiedenen Linguisten auf unterschiedliche Art und Weise klassifiziert werden, wird die qualitative Heterogenität des für die Ausgabe der Zeitschrift gewählten Teil der Romania oftmals gar nicht thematisiert. Auf der einen Seite haben wir es mit Sprachen zu tun, die im Zuge der Nationalstaatenbildung (Frankreich, Italien, Spanien) in eine äußerst dominante Position gebracht wurden, da es galt, eine einheitliche Nationalsprache zu schaffen, wodurch andere Sprachen in einen fragil-prekären Zustand gerieten und dort auch gehalten wurden. Die sprachlich eng verwandten ‚mittelgroßen Sprachen‘ Okzitanisch und Katalanisch haben eine glanzvolle Vergangenheit, doch die weitere historische Entwicklung hat es ihnen nicht ermöglicht, mit den großen benachbarten Nationalsprachen Schritt zu halten. Während das Katalanische in Andorra sowie in der Generalitat von Katalonien (dessen eigenständige Nationalität anerkannt wird) einen recht stabilen Status genießt, ist dies anderswo in Spanien (in der Valencianischen Gemeinschaft oder auf den Balearen) nicht der Fall; und erst recht nicht in Frankreich (Roussillon), wo das Katalanische offiziell nur einen Minimalstatus genießt – als Teil des patrimoine culturel.

Was das Okzitanische betrifft, so scheint es ironischerweise in einem Mikrogebiet in Katalonien (dem Val d‘Aran) den größten Schutz zu genießen. In Frankreich ist der einst riesige okzitanischsprachige Raum stark geschrumpft; Okzitanisch wird nur noch in bestimmten Nischen (in der Familie, in den Medien, in der Schule usw.) verwendet, in denen es noch Anrecht auf eine gewisse Sichtbarkeit und Hörbarkeit hat. Letzteres gilt auch für das Korsische, dessen Rückgang, wie auch bei anderen sog. „Regionalsprachen“ Frankreichs der Fall, vor allem auf die Auswüchse des französischen Zentralismus zurückzuführen ist. Im äußersten Westen Italiens hat das Okzitanische aber wieder an Interesse, wenn auch nicht unbedingt an Vitalität gewonnen, vor allem im Zuge des nationalen Gesetzes 482 (1999), das sprachliche Minderheiten schützen soll. Bei der okzitanischsprachigen Minderheit handelt es sich allerdings um ein paar wenige Täler; zudem hat das dem Gesetz zugrundeliegende Prinzip der Selbstdeklaration zu einer Diskrepanz geführt zwischen Gemeinden, die (nur) per Gesetz okzitanischsprachig sind, und solchen, in der die Sprache tatsächlich auch praktiziert wird.

Am anderen Ende des Alpenbogens sind die rätoromanischen Sprachen ebenfalls von großen Statusunterschieden geprägt. Das Bündnerromanische, dessen Existenz auch außerhalb der Schweiz allgemein bekannt ist, da es zu einer Ikone der Mehrsprachigkeit und des helvetischen Nation Branding geworden ist, genießt tatsächlichen Schutz, der allerdings nicht den Fortbestand seiner fünf Hauptvarietäten garantiert. Ähnlich wie das Okzitanische („Aranesisch“) in Katalonien erfreut sich das Ladinische einer großen Vitalität in der Autonomen Provinz Bozen/Bolzano; hier bilden die deutschsprachigen Südtiroler die lokale Mehrheit, im Hinblick auf ganz Italien aber eine Minderheit, weswegen sie besondere Sensibilität für „ihre“ eigene Minderheit, die ladinische Sprachgemeinschaft, entwickelt haben. In der mehrheitlich italophonen Autonomen Provinz Trentino und noch mehr in Venetien ist der Status des Ladinischen jedoch weitaus prekärer. In Friaul-Julisch Venetien zeigt das Friaulische, die dritte Sprache der rätoromanischen Gruppe, ebenfalls kontrastreiche Facetten.

Am äußersten Ende des romanischen Sprachkontinuums (was die Anzahl der Sprecher und das historisch gewachsene Prestige betrifft) befindet sich schließlich das Frankoprovenzalische, die letzte, erst 1874 als romanisch identifizierte Sprache; der Linguist Ascoli hatte es aufgrund struktureller Kriterien zu den nördlichen (Oïl) bzw. südlichen (Oc) galloromanischen Sprachgruppen von diesen unterschieden. Die Existenz des Frankoprovenzalischen als eigenständige romanische Sprache wird nicht mehr angezweifelt, aber die ungünstige Anwendbarkeit des Glottonyms (genauso problematisch, wie es der Begriff ’Luso-Katalanisch‘ wäre, um Spanisch zu bezeichnen) schränkt das Bewusstsein für die Existenz dieser Sprache (und damit für ihre mögliche Anerkennung und Revitalisierung) ein – eine Sprache, die von ihren Sprecher in der Schweiz, in Frankreich und in Italien weiterhin (und teils negativ besetzt) als Patois bezeichnet wird.


Wir bitten um Beiträge, die die soziolinguistischen, politischen, kulturellen und auch künstlerischen Dimensionen im Hinblick auf die betroffenen gefährdeten Sprach(gemeinschaft)en in den Blick nehmen. Die Beiträge können sich z.B. mit den Maßnahmen der verschiedenen sozialen Akteure sowie auch mit dem Grad der (objektiv oder subjektiv wahrgenommenen) ‚Bedrohung‘ der jeweiligen Sprache, die für deren Fortbestand und die Autonomie der betroffenen Sprachgemeinschaften besteht, auseinandersetzen.

Ihre Einreichung, die Ihren Namen, Ihre E-Mail-Adresse und institutionelle Zugehörigkeit, sowie eine Überschrift und eine Zusammenfassung (max. 350 Wörter) beinhaltet, ist bis zum 15. Oktober 2024 an die folgenden Adressen zu senden: manuel.meune@umontreal.ca / natalia.bichurina@sorbonne-nouvelle.fr

Die Beiträge können sich mit den folgenden Aspekten befassen:
1) lokale, regionale oder nationale SPRACHPOLITIK (z.B. in Bezug auf Bildung und Erziehung) und ihre Auswirkungen auf die jeweiligen Sprachgemeinschaften (Grad der Zustimmung oder Ablehnung);
2) SPRACHGEBRAUCH der Sprecher (ihre Mehrsprachigkeit, ihr diglossisches Sprachverhalten) und die angewandten Identitätsstrategien, die darauf abzielen, die individuellen Gewohnheiten mit den kollektiven Vorgaben in Einklang zu bringen;
3) SPRACHEINSTELLUNGEN, die sich im (epilinguistischen) Diskurs über die Sprache bzw. die Sprechergemeinschaft – sowohl aus der Perspektive der jeweiligen Minderheit (Eigenwahrnehmung) als auch der jeweiligen Mehrheit (Fremdwahrnehmung) – manifestieren.

Redaktionssprachen: Deutsch / Französisch / Italienisch / Englisch.
Länge = 50.000 Zeichen (bei Annahme werden Ihnen genauere Vorgaben zugesandt).
Zeitplan = Einreichungsfrist für Vorschläge: 15. Oktober 2024;
Benachrichtigung über Annahme: 15. November 2024;
Einreichung der vollständigen Beiträge: 1. März 2025;
Voraussichtliches Erscheinungsdatum: November 2025.

Die 2011 gegründete RTÉS wird von einem internationalen Lesekomitee geleitet und ist im Institut für Literaturen und Sprachen der Welt an der Universität Montréal verankert. Sie bietet Beiträge aus verschiedenen Disziplinen – Literatur-/Kulturwissenschaft, (Sozio)Linguistik, Geschichte, Politikwissenschaft, Übersetzungswissenschaft u.a. Sie zielt darauf ab, eine interdisziplinäre Debatte über die Schweiz anregen und gleichzeitig eine vergleichende Perspektive (transatlantisch, transeuropäisch usw.) einnehmen. Jede Ausgabe ist einem bestimmten Thema gewidmet.

Beitrag von: Anja Mitschke

Redaktion: Robert Hesselbach